Le 1er août, Thierry Pilenko, le pdg de Technip, a reçu le premier ministre écossais, Alex Salmond. Objet de la rencontre : le lancement officiel de l’activité « éolien offshore » du groupe spécialisé dans l’ingénierie et la construction de projets clés en main pour les secteurs du pétrole et de la pétrochimie. En guise de mise en bouche, Technip a signé avec Iberdrola, leader mondial de l’énergie éolienne, un protocole d’accord pour répondre à l’appel d’offres lancé en juillet par le gouvernement français pour la construction de 600 éoliennes offshore (6 000 mégawatts). Programme destiné à hisser l’énergie renouvelable au quart des besoins français en électricité d’ici huit ans.
De son côté, le CEA, aujourd’hui « Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives », investit dans d’importants programmes de recherche pour explorer la production d’énergie par les micro-organismes. Pour de futurs « biocarburants de troisième génération », mais aussi sous forme de production d’hydrogène, voire d’électricité, notamment par les micro-algues.
L’énergie gagne les océans. L’exploitation de la houle et des marées en témoignent aussi. Et le déplacement ne fait que commencer : seuls 3 % des
55 millions de km² de bassins sédimentaires océaniques profonds ont fait l’objet d’exploration pétrolière. Avec la marge brésilienne, l’Atlantique nord, l’Arctique, le golfe du Mexique ou celui de Guinée, l’offshore profond redistribue les cartes. Autre déplacement majeur : la consommation. L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) vient de réviser ses prévisions sur la demande mondiale de pétrole. La hausse de 1,5 % par rapport à 2010 résulte, à quelques barils près, uniquement de la croissance des pays émergents. En utilisant 20,3 % des ressources énergétiques de la planète, la Chine confirme son rang de premier consommateur mondial.
LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET - AOÛT 2011 N°45