Avec un CA 2011 supérieur à 150 milliards d’euros, l’industrie agroalimentaire est le premier secteur industriel français et le deuxième marché pour les industries mécaniques, après le secteur mécanicien lui-même. D’où l’enjeu du débat actuel sur l’avenir de la filière. Pour l’Ania (lire p.5), l’équation est simple : la logique économique de la grande distribution ne peut à la fois conjuguer un modèle low coast, une répercussion du coût des matières premières et la pression réglementaire sur les équipements. Le mémo « Matériels pour l’industrie agroalimentaire » publié récemment par Profluid tombe à point nommé pour en mesurer la portée. Si le cadre général de la réglementation
des matériaux au contact des denrées alimentaires (Règlement 1395/2004/CE) impose le principe d’inertie des matériaux, l’association française des pompes et agitateurs, des compresseurs et de la robinetterie, souligne que le règlement s’applique de la « ferme à la fourchette », donc dans l’ensemble de la chaîne. Précisant les mesures spécifiques développées pour chaque catégorie, elle rappelle, qu’outre ce texte, un règlement (2023/2006/CE) concernant les bonnes pratiques de fabrication des équipements impose la mise en place d’un système d’assurance qualité. Parallèlement, des fiches éditées par la DGCCRF (Note n°2004-64) renseignent les industriels sur la composition ou les limites de migration admissibles des matériaux qui ne font pas l’objet d’une réglementation spécifique.
Ces textes traitent de l’innocuité des matériaux vis-à-vis des denrées alimentaires mais les principes de sécurité sanitaire et d’hygiène ne se limitent pas à ces seuls aspects et doivent contribuer à limiter le risque de contamination et de prolifération bactérienne à l’intérieur ou l’extérieur des équipements. Par ailleurs, tous les équipements ne relèvent pas de la Directive Machines ; de nombreux autres référentiels existent, par exemple dans le cadre de certifications de produits ; et plusieurs certifications ont vu le jour avec des référentiels techniques… Après tout cela, il ne reste plus qu’à vous souhaiter un bon appétit.
LE JOURNAL DES FLUIDES NOVEMBRE DECEMBRE 2012 N°52