La Communauté Intercommunale Nord Réunion (CINOR), responsable de l’assainissement de Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne, vient de confier à Veolia Eau le contrat de concession d’une nouvelle station d’épuration. Ce contrat, remporté dans le cadre d’un groupement d’entreprises, comprend la conception, le financement, la construction et l’exploitation de cette station d’épuration des eaux usées, pour une période de 20 ans. Son dimensionnement est conçu pour anticiper les besoins d’une population en croissance constante, avec une capacité initiale de
160 000 équivalents habitants et pouvant aller jusqu’à 235 000. Ce contrat, remporté à l’issue d’un appel d’offres international, représente un chiffre d’affaires total cumulé estimé à 270 M€. Le groupement d’entreprises est constitué autour de Veolia Eau, mandataire, d’OTV, de SOGEA et de SBTPC du groupe Vinci et d’Egis Eau. Pour satisfaire aux dispositions de la Directive Européenne « Eaux résiduaires urbaines », le projet répondra à la norme de qualité des eaux urbaines en zone sensible, ainsi qu’à celle de la qualité bactériologique des eaux de baignade. D’autres dispositions feront du projet une référence en matière de développement durable, avec notamment une unité de microfiltration pour réutiliser une partie de l’eau traitée pour les besoins internes de la station et un traitement des eaux de ruissellement par phytoremédiation. La filière de traitement des eaux usées comprend des prétraitements, une décantation primaire lamellaire, des boues activées faible charge, une clarification et un traitement tertiaire par microtamis et lampes ultra-violets. Les boues seront traitées par épaississement, digestion et séchage thermique indirect. La dévolution des boues produites par la station a été anticipée afin d’assurer la pérennité de la valorisation agricole des boues, une fois homologuées, sur la totalité de la période d’exploitation. Ainsi, le groupement d’entreprises a signé un partenariat exclusif avec le monde de la canne. Il assurera le suivi de l’impact de l’utilisation des boues sur l’environnement et sur la qualité de la production sucrière. Le démarrage des travaux est prévu au 2e semestre 2010 et la mise en service pour le printemps 2013.