Les entreprises du Synteau (syndicat national des entreprises du traitement de l’eau) se félicitent de l’autorisation de l’injection de bio méthane issu des boues d’épuration dans les réseaux de gaz, mais évaluent les tarifs fixés comme insuffisants.
Les trois textes règlementaires qui viennent d’être publiés(*) étaient très attendus par les entreprises qui conçoivent et construisent les installations de traitement de l’eau et des boues d’épuration. La production de bio méthane est une des voies de valorisation
possible du biogaz obtenu à partir des boues d’épuration. Il s’obtient après méthanisation des boues puis épuration du biogaz brut. Les innovations dans ce domaine sont maitrisées et le potentiel énergétique est estimé 1530 GWh/an (**).
Or, souligne le Synteau, aujourd’hui, seulement 15 % des usines de traitement des eaux usées de plus de 30 000 Equivalent habitant (EH) sont équipées d’installations de méthanisation. Pourtant, outre la production d’une énergie renouvelable et durable, la production de bio méthane dans les usines de traitement des eaux usées répond à plusieurs enjeux : réduction de la quantité de déchets que constituent les boues d’épuration ; amélioration de l’empreinte environnementale des usines de traitement des eaux usées ; optimisation du bilan énergétique et économique d’exploitation de ces usines ; soutien à l’emploi dans un secteur très impacté par la conjoncture économique. Le bio méthane peut également être utilisé en tant que carburant, reconnu pour ses intérêts en termes de santé publique : pas d’émissions de fines particules et réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les boues d’une ville de 100 000 habitants permettent d’alimenter 20 bus ou 20 bennes à ordures ménagères ou 100 véhicules légers.
Les moyens doivent être à la hauteur de l’enjeu
Ces gains environnementaux et économiques dans la durée nécessiteront au départ des investissements importants pour ...