Déchets liquides
« Oxydation Hydrothermale Supercritique » (OHS). C’est le nom du procédé mis au point par le CNRS permettant de traiter les déchets liquides, y compris toxiques et dangereux, sans résidus, ni fumées. Développé en exclusivité mondiale par la société Innoveox, il est présenté comme étant LA révolution technologique 100 % environnementale et économique.
La technologie « OHS » développée et brevetée par le CNRS est présentée comme une « combustion froide » de la matière organique qu’elle convertit exclusivement en eau avec un bilan carbone neutre. Elle offre, en outre, la possibilité de récupérer les métaux et les minéraux. Ce procédé serait donc particulièrement adapté au traitement des déchets liquides - ou solides rendus liquides - trop concentrés pour être dégradés biologiquement, ou trop dilués pour être incinérés efficacement.
À ce jour, les procédés physico-chimiques, l’incinération et le traitement biologique utilisés pour contrer ce problème nécessitent tous un traitement des résidus ou des fumées. D’autres avantages sont soulignés par les responsables d’Innoveox, entreprise spécialisée dans la conception, la réalisation et la gestion d’unités de traitement de déchets dangereux. Comme la compacité du système et par conséquent, la possibilité de traiter directement sur les zones à risque en évitant ainsi un transport des déchets coûteux et dangereux. Autre intérêt majeur : cette technologie particulièrement innovante permet de produire de l’énergie par annexion d’une turbine ou d’en récupérer pour des procédés industriels variés.
La phase de commercialisation amorcée
Présenté comme une exclusivité mondiale et une véritable rupture technologique dans le domaine du développement durable et des technologies innovantes, le procédé a fait l’objet de trois années de recherche. La société Innoveox détentrice de la technologie, a passé tous les tests techniques garantissant la technologie. Elle est déjà entrée en phase de commercialisation avec des essais réussis auprès de cinq sociétés du CAC 40.
Une première présentation a été programmée le 9 juin sur l’unité industrielle d’Arthez- de-Béarn, en présence du président du Conseil régional d’Aquitaine, Alain Rousset. La société dirigée par Jean- Christophe Lépine et Luc Hautemanière, dont le siège est basé à Paris, a installé son centre de recherche en Aquitaine. Ses principaux marchés sont les industries issues du raffinage, de la pétrochimie, de la chimie et de la pharmacie. Cette alternative au traitement des déchets liquides, présentée comme économiquement compétitive, retient l’attention de nombreux acteurs publics dans la perspective d’une meilleure préservation de l’environnement, sans transfert de pollution ni sousproduits toxiques.