Dans un communiqué diffusé le 13 juin, les ministères de l’environnement et du redressement productif expriment leurs réserves concernant l’inspiration du code minier. Exemple en date : les permis de recherche sur les réserves guyanaises.
Selon ce communiqué, les réserves pétrolières de Guyane sont une ressource, un bien public appartenant à tous : « A terme, elles pourraient permettre d’assurer à la France un approvisionnement important en hydrocarbures, à coût réduit par rapport aux prix du marché. » Soulignant l’enjeu important pour la réduction du déficit de la balance commerciale lié aux achats de pétrole et de gaz et l’améliorer de la compétitivité économique de la France, celui-ci souligne que l’exploitation des gisements guyanais contribuera à libérer des marges de manœuvre budgétaires pour le financement de la transition énergétique et ajoute : « Dans le cadre d’un code minier inadapté et obsolète, le précédent gouvernement a octroyé un permis exclusif de recherches à un consortium privé sans contrepartie suffisante pour l’intérêt national. La prise en compte des problématiques d’environnement n’est pas satisfaisante. L’inspiration excessivement libérale de ce code prive le pays et ses collectivités des ressources significatives qu’ils sont en droit d’en attendre. Le gouvernement ne remet pas en cause la recherche sur les gisements guyanais, mais souhaite réformer en profondeur le code minier, en particulier pour restaurer la souveraineté nationale en matière d’exploitation de ses propres ressources et mieux protéger l’environnement. » Pour les ministres concernés, il convient de veiller également à ce que les retombées économiques soient justement définies au bénéfice de la population et des collectivités guyanaises, ce qui impose de réorganiser les modes et conditions d’attribution et de prolongement des permis de recherche, d’exploitation et
de procéder à une réforme profonde de ce code minier. « D’ici là il sera procédé à une remise à plat des permis concernés. »