Implantée en France depuis 50 ans, l’entreprise familiale allemande Krohne, est devenue un des leader mondial de la débitmètrie et de la niveaumètrie.
Ces instruments de mesure sont les outils indispensables à un grand nombre d’activités industrielles comme l’eau, la chimie et pétrochimie, l’agroalimentaire, la sidérurgie ou encore le nucléaire. Bien doser un ingrédient dans une recette, vérifier la quantité des stocks en silo, facturer la quantité exacte d’un produit, faire la chasse aux fuites et bien sûr vérifier le débit de ses fluides : les possibilités d’applications des appareils de débitmètrie et de niveaumètrie sont très variées ! C’est en tout cas ce qui se dégage de la journée organisée par l’industriel Krohne, le 25 mars dernier, pour présenter ses activités et ses produits à l’occasion de ses 50 ans. Situé à Romans-sur-Isère, dans la Drôme depuis 1960, Krohne France est l’une des 42 filiales du groupe homonyme. L’entreprise a débuté son activité avec une poignée d’ouvriers. Entre temps, elle compte 167 salariés. Au-delà de la croissance du personnel, Krohne France est également devenu au fil du temps une entité à part entière, par rapport à son groupe. Ainsi, c’est la filiale tricolore qui fabrique pour tout le groupe les appareils de niveau et les contrôleurs de débit. C’est également elle qui a la responsabilité des ventes et du SAV pour le continent online casino southfayettenursing africain. Si le terrain de jeu du groupe s’étend sur dix domaines industriels et dans le même nombre de pays, l’entité française réalise, pour sa part, 80 % de son chiffre d’affaires (CA : 33,7 M€) auprès des secteurs de la chimie, des industries agroalimentaires, de l’eau et du nucléaire.
Parmi ses plus importants clients, Véolia, Areva ou encore Sanofi Aventis. Mais Krohne dispose d’une palette de produits bien plus large. Si les débitmètres à section variable et les contrôleurs de débit (à palette ou électromagnétiques) permettent de mesurer un volume dans le temps dans une canalisation, l’entreprise fabrique également des débitmètres électromagnétiques. Elle est d’ailleurs leader dans ce domaine, avec plus de 100 000 appareils vendus / an pour une consommation mondiale de 350 000 unités en 2009. Autre savoir-faire de l’entreprise : les débitmètres à ultrason, dont certains ont reçu l’agrément pour être utilisés comme compteurs. « Ces appareils sont beaucoup utilisés par les industriels pour contrôler la consommation de leurs utilités (eau, énergies…) », argumente Christian Jay, responsable produit pour le marché des IAA, du pétrole et du gaz. Enfin, Krohne France a créé un système de mesure de débit par vortex. Le principe du vortex est le même que celui du vent. Lorsqu’un drapeau flotte au vent sur un mat, il se forme un vortex visible sous la forme de l’oscillation du drapeau. Plus il y a de vent et plus le drapeau oscille. C’est exactement le même principe pour les fluides et les gaz. La fréquence d’oscillation indique la vitesse et la quantité de la matière. Aujourd’hui, la filiale française investit 8 % de son chiffre d’affaires dans la recherche et le développement afin de proposer des produits toujours plus performants et innovants.
Deux exemples de produits et d’applications Krohne
• Un compteur d’eau électromagnétique autonome durant 15 ans Le « waterflux 3070 » est le dernier-né des compteurs d’eau électromagnétique de Krohne. L’élément central du waterflux est le tube de mesure à section rectangulaire breveté aux multiples avantages : les bobines génèrent un champ magnétique puissant et homogène, qui rend la mesure indépendante du profil d’écoulement. Ceci permet aussi de réduire les longueurs droites amont et aval. L’optimisation de l’épaisseur de la paroi réduit au minimum les courants de Foucault. Le rapport signal/bruit très bas qui en résulte assure une mesure très précise (±0,2 % ±0,5 mm/s). Le tube de mesure, réalisé en aluminium moulé pour assurer une grande stabilité de la forme en cas de pression, dispose d’un revêtement rilsan homologué pour l’eau potable (ACS). Afin de rendre cette innovation pérenne dans le temps, Krohne l’a conçu avec une autonomie de fonctionnement jamais vue jusque- là, soit 5 000 fois inférieure à la consommation des débitmètres électromagnétiques conventionnels. En effet, l’appareil peut fonctionner 15 ans sans entretien, ni changement de pile. Cette longue durée de vie est due à la conception unique du capteur de mesure, qui assure une très faible consommation de courant des composants. Enfin, un module GSM peut être également installé sur le « waterflux 3070 » pour la transmission à distance des données de mesure et informations d’état.
• Les différentes applications dans les IAA Les industries agroalimentaires font partie des domaines d’application les plus variés en matière d’utilisation de débitmètre. Ainsi en alimentation animale, l’ « optimass 1300 S25 » a été utilisé chez un client de Krohne pour mesurer précisément la quantité de glucose ajouté en continu dans le process, lors de la préparation de croquettes semi-humides pour animaux. Les caractéristiques techniques étaient : un fluide (glucose propylène) avec une densité de 1,03 kg/m3 et un débit de 345 kg/heure à une pression de 2 bars. L’« optimass 1300 » a également été utilisé pour mesurer la concentration de sang animal dans du plasma avec une densité de 1,126 kg/l et un débit de 0 à 1 200 l/h sous pression de 1 à 5 bars et une température entre 40 °C et jusqu’à 70 °C lors des phases de nettoyage. L’utilisation de cet équipement a permis à l’entreprise d’apporter une précision de lecture à 2 g/l. La version 7300W T25 de l’« optimass » a été utilisée pour effectuer du comptage massique de chocolat liquide. La problématique de l’industriel était de trouver un équipement qui puisse mesurer son produit qui a la particularité d’être visqueux, de faible débit et non-conducteur. La conception de l’« optimass 1300 » sous la forme d’un monotube permet une faible dissipation thermique, permettant au chocolat de rester en température et annule tout risque de bouchage. Enfin, la gamme « optiwave » a équipé un fabricant de moutarde qui souhaitait mesurer le niveau dans des cuves de moutarde, en stockage intermédiaire, avant conditionnement. Caroline Faquet
Caroline Faquet