Chimie verte

Spécialiste des traitements par voie membranaire pour l’industrie agroalimentaire*, l’entreprise prévoit le doublement de son chiffre d’affaires d’ici à 2014 dans le domaine de la chimie verte. Révolution éco-industrielle pour l’après pétrole.

Electrodialyse, chromatographie et échange d’ions, filtration membranaire… Les technologies et procédés d’Eurodia- Industrie SA ciblaient jusqu’à maintenant les applications agro-industrielles, à l’image de l’intégration des techniques séparatives membranaires pour la valorisation des sous-produits du fromage (lactosérums), la stabilisation tartrique des vins et leur acidification, ou encore la décoloration des sirops de sucre et la production de sucres liquides. Voilà que ces mêmes technologies, notamment l’électrodialyse à membranes bipolaires et la chromatographie d’exclusion d’ions, font partie intégrante des nouveaux procédés mis en oeuvre dans l’industrie de la chimie verte.

De l’agroalimentaire à l’agro-industrie

Cette chimie du 21e siècle consiste, entre autres,

à produire des molécules intermédiaires de la chimie des plastiques et détergents biodégradables de type acides organiques, à partir de matières premières renouvelables, comme l’amidon du blé, le maïs ou le manioc, en lieu et place des dérivés du pétrole. « Les plus grands groupes mondiaux de l’agrochimie sont les acteurs majeurs de cette révolution éco-industrielle à laquelle nos ingénieurs et techniciens apportent une contribution reconnue par leurs équipes de R&D », souligne-t-on chez Eurodia. « De même que par celles des différents instituts de recherche, universités et grandes écoles, associés directement ou indirectement aux programmes de redéveloppement industriels. »

Objectif sur deux ans : 40 % de l’activité en chimie

Depuis 2010, Eurodia et sa filiale américaine Ameridia poursuivent un plan de recrutement important ( 15 % des effectifs) d’ingénieurs et techniciens afin d’intensifier la collaboration avec les acteurs industriels de la chimie verte. « La mise à disposition ou le transfert de certains de nos scientifiques vers ces centres d’excellence, constituent la meilleure façon de tisser des liens forts entre la R&D et l’industrie. » L’année dernière, Eurodia a obtenu le label Eureka de l’innovation pour le développement d’un nouveau procédé de production d’acide organique conduit en partenariat avec le groupe néerlandais Purac, leader mondial dans ce secteur.Le plan stratégique de l’entreprise prévoit le doublement du chiffre d’affaires à l’horizon 2014 (CA 2010 : 22 M€). Objectif : 40 % de l’activité sur la chimie verte.

*Eurodia-Industrie S.A est détenue par le groupe japonais Tokuyama.