En visite à Gravelines (Nord) le 3 mai, à l’occasion d’une table ronde sur la politique énergétique de la France, le président de la République a confirmé l’installation prochaine d’un terminal méthanier à Dunkerque.
« J'avais promis à Dunkerque et à ses élus que nous ferions un investissement majeur, et c'est aujourd'hui que j'ai l'occasion d'annoncer l'installation du terminal », a déclaré Nicolas Sarkozy. Information confirmée par EDF qui précisait que ce terminal sera implanté sur le site de Clipon, à Loon-Plage. Ce projet d’envergure européenne représente un investissement global de 1,5 milliards d’euros pour une capacité annuelle de regazéification de 13 milliards de mètres cube de gaz. A lui seul, il augmentera d’environ 20 % les capacités d’importation de gaz naturel sur le territoire français. Selon Christophe de Margerie, pdg de Total, son groupe participera à hauteur de 10 % dans le projet de terminal. Total devrait également déployer ses activités avec l’installation à Dunkerque d’un pilote pour le biocarburants de deuxième génération. Pour Michel Delebarre, président de la communauté urbaine de Dunkerque, cette décision est une reconnaissance du travail engagé pour accueillir le terminal , notamment par le soutien des collectivités au grand port maritime. « Ce fut ensuite l’organisation et la participation aux réunions de débat public qui ont permis de convaincre très largement la population de l’intérêt de cette implantation, mais aussi de présenter les mesures de compensation en matière en particulier d’environnement et de sauvegarde de la faune sauvage. » L’ancien ministre a tout de même rappelé que l’annonce de l’implantation de ce terminal méthanier ne vient pas compenser les pertes subies suite à l’arrêt de la raffinerie des Flandres Total. Tout d’abord, parce que ce projet était très antérieur à cette annonce ; ensuite parce que les acteurs politiques et économiques du territoire attendent encore la finalisation de réels projets de ré-industrialisation du site de Mardyck.