Initialement prévu pour fournir du biocarburant au dépôt de bus implanté à proximité, le biogaz produit par le centre de valorisation organique (CVO) est injecté à 100 % dans le réseau depuis le 17 juin. Le modèle photovoltaïque n’est pas loin.
Le changement d’orientation est motivé par la forte accélération du dossier d’injection dans le réseau concrétisée par le vote de la loi Grenelle 2 en juillet 2010, au regard des difficultés administratives concernant l’alimentation du dépôt de bus. Même si ces difficultés ont été levées grâce à deux autorisations obtenues en 2009 et 2010, Lille Métropole souligne que l’injection dans le réseau, déjà pratiquée dans d’autres pays européens comme la Suisse et la Suède, a toujours constitué un objectif, « car cette option apporte une souplesse importante dans la gestion des livraisons de biométhane au dépôt bus en réduisant les quantités à stocker. En effet, la production de biométhane par le CVO est continue alors que la consommation des bus est discontinue. » L’ensemble de la production est donc vendu à GDF-Suez.
Les premiers éléments financiers publiés par le ministère de l’Ecologie indiquent que ce système pourrait permettre à terme de doubler la recette actuelle de vente du biométhane, soit 2 millions d’euros par an attendus en fonctionnement nominal au lieu de 1 million en l’absence de tarif. Selon Lille-Métropole « La mise en place prochaine d’un tarif bonifié d’achat sera accompagnée d’un système permettant de comptabiliser et d’affecter 100 % de la production de gaz vert du CVO aux bus métropolitains. »