Reach : la filière robinetterie tire l'alarme

Le 15/06/2011 à 18:13 par La rédaction

Un règlement aberrant qui risque d’entraîner la délocalisation forcée de toute une filière avec la perte de dizaines de milliers d’emplois à la clef. Le signal d’alarme a été tiré par les professionnels de l’industrie mécanique de l’association "Profluid" face au projet d’inscription du trioxyde de chrome dans la liste des substances interdites par le règlement européen Reach.

De quoi s’agit-il ? Tout simplement, selon l'association regroupant les constructeurs de pompes et agitateurs, de compresseurs et de robinetterie, d’une décision administrative totalement dénuée de sens. Le trioxyde de chrome qui est mis sur la sellette est utilisé pour chromer les pièces. Il n’a rien à voir avec le revêtement chromé qu’il permet de réaliser et qui est un métal non toxique. La présence du trioxyde de chrome est confinée aux ateliers de chromage par dépôt électrolytique qui répondent aux exigences les plus sévères en matière de sécurité sanitaire et de protection du personnel. Avec l’interdiction du trioxyde de chrome, il faudrait supprimer toutes les substances toxiques utilisées dans les process de fabrication, à commencer par le traitement de l’eau potable, sans oublier la production et le stockage de l’énergie...

Si cette décision est confirmée, et en absence d’alternative viable, toujours selon Profluid, toute la filière de la robinetterie risque d'être inexorablement délocalisée en dehors de la zone Europe afin d’échapper à l’interdiction. Soyons clairs : pas seulement le chromage, la filière entière, car il n’est pas imaginable de dissocier les étapes de fabrication.

Détails à lire dans Le Journal des Fluides n°44 de mai-juin. Les entreprises Profluid ont généré un chiffre d’affaires de  près de 7 milliards d’euros en 2010.
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